dimanche 21 novembre 2010

HAPPY 70's sur PINK TV

L'un des plus grands films de l'histoire du cinéma expérimental qui a marqué les années 1970! Stéphane Marti, qui fête ses 30 ans de cinéma, est devenu la principale figure d'un mouvement majeur du cinéma expérimental depuis les 70's : "l'école du corps".

Dans ce film distingué par de nombreux prix internationaux, il sublime la beauté du corps des mecs emportés dans des danses "tribales" ou "disco", jusqu'à l'extase.

« La maîtrise de Marti éclate dans La Cité des Neuf portes où ce jeune cinéaste bannit les facilités et construit une œuvre rigoureuse, cohérente quoique diaprée, rythmée comme un concerto, avec des ‘piani’ et des ‘andante’. En l’occurrence, concerto pour corps masculins, souvent maquillés ou travestis et caméra super-8. Montant le plus souvent son film dans la caméra au moment du tournage, et jouant de la légèreté de son appareil en des sortes de caresses ou de coruscations filmiques, Marti se révèle du coup comme un des maîtres du Super-8. » Dominique Noguez

LA CITE DES NEUF PORTES DE STEPHANE MARTI
Grand prix du Festival International et prix de la Criique
Internationale du Jeune Cinéma d’Hyères, section cinéma différent, 1977

SUR PINK TV, les 24 novembre, 12 et 21 décembre 2010, à 22h

mardi 28 septembre 2010

L'X-PERIENCE Voyage Voyage


Guedro de Nicola Dulion
















Le film de voyage est un exercice incontournable pour tous les artistes. Du voyage physique au-delà des frontières, comme le temps d'un été très chaud passé entre femmes à New York, jusqu'aux délires visuels, extatiques et psychédéliques, X-PERIENCE "trippe" sur les images de trois films de voyage. On retrouve notamment deux films de Nicola Dulion, un réalisateur-vidéaste dont le travail numérique mérite d'être exploré - un artiste à suivre absolument.

- "HOLIDAY" de Aurélia Barbet et Agathe Dreyfus - 2005 -
Journal intime vidéo d'une femme avec une femme lors d'un voyage à New York.
- "TRANSPORTO" de Nicola Dulion - 2009 -
Dans un paysage scintillant et onirique un homme conduit un camion magique et féérique. Ce camion plastique et arc en ciel change de forme au cours du voyage...

- "GUEDRO" de Nicola Dulion - 2006 -
Un homme au volant de sa voiture sur la route des marais salants se retrouve poursuivi, comme dans un mauvais rêve, par une lapine, très folle et canibale, prête à en découdre pour arriver à ses fins: avoir son homme... Film sélectionné en 2007 au Festival du Court Métrage de Clermont Ferrand.

Transpo de Nicola Dulion















RDV: le mercredi 29 septembre sur Pink tv
Rediffusions prévues:
- 7 octobre 2010
- 10 octobre 2010

samedi 24 juillet 2010

The Beauty of Violence : for girls and boys

Karl Lagerfeld vient enfin de sortir son nouveau livre de photographies, "The Beauty of Violence", que j'attendais impatiemment. Une fois encore, il joue là avec son joli toy-boy, Baptiste Giabiconi, qui se donne généreusement en leggings et à demi-nu, dans des orgasmes violents et masturbatoires. Le vieux lion prend sa muse-animale dans toutes les positions et l'illumine dans des mises en scène superbes.

Une frustration peut-être. Il me semble que "Karl" aurait pu aller un peu plus loin avec son modèle et l'emmener davantage dans l'exploration de la violence afin de ne pas rester dans la photo de mode. On a le sentiment de rester à la surface du concept et du titre sans confesser un univers, un fantasme ou une relation. Mais il se peut aussi que la violence ne soit pas à rechercher dans les seules expressions érotico-plastiques de Baptiste mais précisément dans le lien si mystérieux et paradoxal qui unit le jeune modèle puissant au lion solaire vieillissant.

J'ai eu la chance d'approcher il y a quelques années Karl Lagarfeld et de l'interviewer pour le compte d'une célèbre émission de mode. J'étais tétanisé à l'idée de devoir l'appeler "Karl" pour qu'il se retourne et vienne à moi. Je me sentais encore plus ridicule en lui tendant un micro. Est-ce que l'on tendrait un micro à Dieu pour qu'il nous réponde? Je réalisais là un vieux rêve, approcher l'une de mes idôles pour lui poser un poignée de questions sérieuses sur son travail. Alors qu'il me répondait gentiment, je le dévorais des yeux, scrutais chacun de ses gestes et parcourais son visage pour essayer de percer LE secret, celui de la longévité du succès. J'ai seulement remarqué quelques pellicules tombées sur sa veste noire cintrée et suis reparti avec une nouvelle interrogation, comment doit-on mourir quand on est Karl Lagerfeld? Je vois dans "The Beauty of Violence" la réponse de Karl à ma question restée silencieuse.




Je vous recommande ce livre.

samedi 10 juillet 2010

assume vivid astro focus






















Des femmes à bites pètent des flammes et m'ont avalé tout cru dans un mélange carnaval des genres, des sexes, des idées, des patries et des cultures. Une pyramide de verre reflète les enfers de ce monde déchainé et attend ses morts pour les recycler plus loin, plus haut, dans la mezzanine ! L'exposition est folle, profonde et tranche radicalement avec les représentations du réel auxquelles nous sommes habitués à Paris.
















Première exposition du duo franco-brésilien "assume vivid astro focus" qui nous plonge là dans l'hystérie d'un enfer psychédélique. Papier peint, néons, sculptures, dessins: un mélange figuratif ou géométrique hypnotique. Leur travail est "sans aucune limite" souligne Éric Hussenot, qui voit en eux des héritiers de Warhol.




 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 





















Jusqu'au 20 Juillet 2010
Galerie Hussenot
5 bis, rue des Haudriettes 75003 Paris

jeudi 10 juin 2010

Rirkrit Tiravanija nous sauve des eaux, chez Chantal Crousel

La galerie Chantal Crousel livre là une exposition  événement, unique et audacieuse qui devrait, sans nul doute, marquer l'année 2010. C'est l'exposition du moment. L'artiste thaïlandais, Rirkrit Tiravanija, investit avec force et démesure l'espace. C'est une immense péniche qui s'impose dans les lieux. Nous sommes invités à monter dans le navire. A l'intérieur, on découvre des t-shirts et des couchettes prêtes à accueillir les sans-abris d'un monde fini.

J'ai adoré cette exposition tant elle fait écho à cette prophétie de chaos qui s'ouvre comme un boulevard devant nous. On lit dans le communiqué de presse que "les moines en Thaïlande prédisent que le destin de leur pays est entre les mains de l’eau ; les inondations détruiront leur patrie, les villes dans le nord dont les noms commencent par « Chiang » ou « Lam » seront épargnées, toutes les autres seront ravagées par le déluge".

On ne peut s'empêcher d'y voir dans ce bateau un rappel de l'arche de Noé face à un monde noyé. Cet asile, flottant et discret, attend ses naufragés dans la galerie refuge. Lieu de vie, de survie, elle se présente comme "le monde d'après". C'est comme si le monde que nous traversons aujourd'hui était déjà mort.

L'œuvre est prête à accueillir les quelques survivants qui édifieront le monde suivant. Du reste, il s'agit bien de construire un monde meilleur, avec plus de lumière et de conscience. Alors des dessins rappelant le chaos du monde contemporain recouvrent les murs de l'Arche de Rirkrit. Aussi, sur des T-shirts collectés partout dans le monde, figurent des messages à caractères politiques très inspirés par les droits de l'homme. Ils sont autant de rappels et de garde-fous, destinés aux futurs naufragés, à ne surtout pas oublier leurs erreurs du passé.

Nous avons maintenant le choix entre sauver ce monde ou rejoindre la péniche...

Galerie Chantel Crousel
10 rue Charlot - Paris 3
du 5 mai au 17 juin 2010


mardi 8 juin 2010

GAGA - KLEIN - ALEJANDRO

S'il y a une personne sur terre que j'aimerais être aujourd'hui, je choisirai sûrement STEVEN KLEIN. Je suis l'un de ses plus grands fans et reste à chaque fois bouche ouverte devant son travail, son talent, son univers. C'est pour moi l'artiste photographe-vidéaste des années 2000's. Peu importe le format, pubs, clips, bouquins, prints,  il ne s'adapte jamais au "produit", que ce soit une paire de lunettes ou Madonna, mais l'intègre pleinement dans son univers.

Sort cette semaine le nouveau clip de Lady Gaga, "Alejandro", signé Steven Klein. Le clip est superbe. On est pleinement dans l'univers de Klein qui me fouette à chaque image : action immobile ou très lente, montée hyper cut, dominante bleue, beaucoup de sexe, de violence parfois carrément trash, du plaisir glacé, du désir froid, de la dépendance/vénération, de la domination/soumission et une quête de lumière ou d'absolu à travers la douleur. Tout y est dans ce clip et Lady Gaga se moule parfaitement à l'univers de l'artiste.



Si on comprend que Lady Gaga soit fatiguée d'être comparée sans cesse à Madonna dès qu'on parle d'elle, à son avantage ou non, il faut reconnaître qu'elle s'expose aux redites en suçant l'univers de la Madonne et en s'achetant une image avec son plus fidèle collaborateur depuis dix ans, ... Alors allons-y !

Steven Klein a tout fait avec Madonna depuis une décennie, des pubs, des shows, des livres, et même des performances vidéos exposées dans quelques galeries à travers les monde. Souvenez-vous : http://twurl.nl/ptpmuh

Toute la presse a relevé les similitudes et les clins d'oeil avec l'imagerie glam-butch de Madonna à l'époque de sa croisade sexo-féministe, notamment dans le clip Express Yourself en 1989.  Effectivement, du chapelet qui sort de la bouche, aux hommes ouvriers de Métropolis en passant par la chorégraphie, tout a un air de déjà vu...

Pour moi, l'esprit de référence est aussi le travail d'un autre Steven. En 1992, Steven Meisel shoote Madonna grande ouverte pour son livre Sex. Madonna lui demande alors de faire filmer en Super 8 toutes les mises en scène du livre. Le montage donnera le clip Erotica.

Le médium Super 8 utilisé principalement par les artistes renforce le caractère arty, underground de l'image et la rend éternelle en lui apportant une intemporalité. Cette intuition créative a permis d'exprimer une véritable vision odacieuse pour l'époque. Madonna s'est réinventée en maintenant une ligne artistique cohérente et en prenant le risque à chaque fois de dénicher l'avant-garde ou la nouvelle scène artistique. Cela lui permettait de botoxer son image et du même coup de révéler de nouveaux talents. Elle constuisait sa légende en servant de média aux jeunes artistes ou jeunes créateurs.

C'est peut-être ce qui manque aujourd'hui à Lady Gaga. Elle est contemporaine et remplit un trou noir dans l'industrie de la musique qui lui offre une débauche de moyens que l'on n'a pas observée depuis très longtemps. Mais on a déjà plus de reculs aujourd'hui sur sa recette. Et l'on constate, qu'elle s'évertue à recycler tout ce qui marche ou a marché et déplace le curseur sur l'échelle de l'extrême. Du reste elle ne travaille qu'avec les artistes et les créateurs confirmés et qui sont au top depuis des années. Je regrette beaucoup cette absence de prise de risques. Contrairement à ce qu'elle affirme, elle ne vient pas de l'underground.

Alors paradoxalement en remplissant largement le vide laissé dans la musique, on découvre qu'elle en crée d'autres.

LOVE & PRIDE sur Pink tv

Quand le slogan "it's good to be gay" résonne comme un coup de tonnerre après les émeutes de Stonewall, la fierté d'être gay envahit le monde et l'imaginaire des artistes. "Love and pride", nouvelle thématique de XPerience, présente trois films expérimentaux exprimant chacun une revendication d'amour. On retrouve "Le vent souffle où il veut", de Roger Danel, tout premier documentaire sur la première marche des fiertés en 1971. Trante ans plus tard "Le Veau d'Or" de Stéphane Marti expose plastiquement la fierté d'être gay quand on est beur, et enfin "My Man" d'Arnold Pasquier, une histoire d'amour photos-vidéo en deux mecs qui s'aiment, fièrement et simplement.

RDV: mercredi 30 mai à 22h sur Pink tv















"Le vent souffle où il veut" de Roger Danel























"Le veau d'or" de Stéphane Marti

RDV: le mercredi 30 juin sur Pink tv



Rediffusions prévues:
- "Le vent souffle où il veut" : 9 juillet, 19 juillet, 28 juillet 2010
- "Le veau d'or": 9 juillet, 19 juillet, 29 juillet 2010
- "My Man": 15 juillet, 21 juillet, 27 juillet 2010



samedi 8 mai 2010

Ethnique d'ici et d'ailleurs sur Pink tv

"Gay blacks and beurs are beautiful!" Le fantasme des garçons venus d'ailleurs met les artistes en ébullition! De la représentation du désir pour des corps sculpturaux à la peau exotique, à la difficulté de trouver sa place quand on est gay en Algérie ou immigré en France, "X-perience" présente trois visions ethniques et artistiques:
- "Etre" de Louis Dupont - 2006: Le réalisateur se rend en Algérie afin de faire un reportage sur la jeunesse de ce pays. Il rencontre des garçons étonnants qui peu à peu se confient à lui... Le premier film sur l’homosexualité en Algérie.


















- "Loving black" de Baptiste Lamy - 2007: Loving Black est un film déjanté où la caméra tourbillonne et part à la recherche du fantasme black. Le film est un hommage à plusieurs genres cinématographiques: western, porno gay et blackploitation.

- "Les mille et un soleils de Pigalle" de Marcel Maze - 2009: Documentaire expérimental sur une backroom fréquentée par des beurs qui se prostituent et qui témoignent à visage caché. Le film est un entretien au coin du feu , avec en contrepoint les lieux qui constituent leurs univers quotidien: couloirs sombres, glory holes, cabines souterraines...  Une film expérimental d'une force exceptionnelle réalisé par un être d'une grande âme!  Marcel Maze a en effet donné davantage au cinéma expérimental depuis trente années que le ministère de la Culture ! Chargé de l'administration de la revue CINEMA 9 en 1969 et 1970, il est le fondateur du festival international du Jeune Cinéma d'Hyeres avec notamment le création de la section "Cinéma de Demain" qui deviendra la section "CINEMA DIFFERENT" et en assure la sélection et programmation jusqu'à la fin du festival en 1983. En 1970, il crée le Collectif Jeune Cinéma, dont il en assure la présidence jusqu’en 2005. Il organise et anime régulièrement de nombreuses projections à Paris et dans le monde.



















RDV le 26 mai 2010 sur Pink tv

Rediffusions (à confirmer):
- "Etre" de Louis Dupont: 10  juin, 14 juin, 24 juin 2010 
- "Loving black" de Baptiste Lamy: 6 juin, 15 juin, 25 juin 2010  
- "Les mille et un soleils de Pigalle" de Marcel Maze: 4 juin, 13 juin, 20 juin 2010
 
 

jeudi 8 avril 2010

ART AGAINST AIDS, sur Pink tv

Profondément marqués par les années SIDA qui ne cessent d'être, les artistes gays, de Paris à New York , expriment, filment, sculptent en image la violence faite au corps et au désir et dénoncent l'exclusion. XPERIENCE présente sur Pink tv, deux films exceptionnels :

- Eros Mutilé de Stéphane Marti - 2000. Portrait-poème dédié à Eric Bossé, un garçon - éblouissant taillé dans un archange - avec qui Stéphane Marti, cinéaste expérimental, a partagé un long moment de vie. Il est mort du SIDA à l’age de 33 ans. Ce film est également un hommage personnalisé et subjectif à l'œuvre de Michel Journiac, artiste maitre de Marti.

















- Sex Series and Others de David Wojnarowicz et Marion Scemama - 1998 à 2000. L'artiste dépeint sa vision gay dans l'East Village à New York. Sexe furtif, révolte politique et sociale manifestée à travers le stand up, haine de l'amérique homophobe et ultra-conservatrice refusant toute protection de santé aux malades du SIDA. David Wojnarowicz, peintre, photographe, écrivain, réalisateur de films, performeur et activiste, il fut très célèbre dans le monde artistique de la ville de New York des années 1980. Il appartient au mouvement artistique de l’East Village et évolue dans le milieu alternatif new-yorkais (Nan Goldin, Richard Kern, Lydia Lunch, Kathy Acker...). Homosexuel militant, farouchement critique de la société américaine, il meurt du sida en 1992.


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  RDV: Mercredi 28 avril, 23h05 sur Pink tv


lundi 8 mars 2010

I LOVE NEW YORK - sur Pink tv

"Lost Portraits" de Ricardo Nicolayevsky - 1982 - Peinture expérimentale en Super 8 qui présente une série de portraits intimes incarnant la folie créative d'une nouvelle génération au début des 80's à New York. Le film présente des artistes new yorkais et mexicains, amis ou amants du réalisateur. Il achève sa boucle par un autoportrait des plus inspirés. Après avoir tourné cette série de portraits, il a abandonné ses rushs dans un placard pendant vingt ans et ce n'est que très récemment qu'il a souhaité monter les images. Le film a alors remporté un immense succès dans les musées, galeries, festivals de cinéma expérimental et a en outre gagné plusieurs grands prix internationaux. Ricardo fut même récompensé par les prestigieuses fondations Ford et Rockfeller pour son travail d'exception !





lundi 8 février 2010

SLAVE vs. MASTER

Le maître et l'esclave s'aiment sur Pink tv, avec notamment trois films de Denis Gueguin qui a aussi réalisé la conception vidéo de la pièce " UnTramway" mis en scène en 2010 par Krzysztof Warlikowski avec la plus performeuse des artistes françaises, Isabelle Huppert.

- Boucle noire de Denis Gueguin - 2006: Librement inspiré des figures masculines fantasmées de Jean Genet, Boucle Noire tisse des liens de désir et de répulsion entre trois hommes dans le noir. Un conte noir, plastiquement cuir et homo-érotique.

- "Miroirs obscurs" de Denis Gueguin - 2002: Film noir et métal plastiquement très réussi qui met en scène des corps virils, musclé, luisants, rasés mais parfois très velus et souvent percés. Les figures masculines sont presque toujours casquées, masquées, baillonnées. Les corps de chevauchent sans se frotter, s'interpénètrent sans se toucher.

- "Le Miracle de la chute" Denis Gueguin- 2009: Dans une cabine vidéo de sex-club un homme prie comme dans un confessionnal … une extase mystique le prend, il vacille entre angélisme et souffrance, vénération et soumission.

- "Intospection" Richard Beaune - 2002: "Mettre de l'ordre dans mes idées", tel est l'intention d'Introspection. A la fois maitre et esclave, prisonnier de lui-même, Richard Beaune donne corps à des mots qui sortent en rafale de lui-même.


















samedi 9 janvier 2010

Les amants rouges s'exhibent sur Pink tv

Les Amants Rouges : le dernier film de Stéphane Marti (2009) conçu comme un long poème allégorique sur la beauté, l'amour et la mort. L'allégorie est intensifiée par les vertiges de la transgression, les mystères du sacré et les images du baron Von Gloeden, de Jean Genet et de Michel Journiac, maîtres de l'érotisme funèbre et des fureurs du corps.
Stéphane Marti est un très grand cinéaste expérimental, depuis plus de 30 ans. Ses œuvres, "très Pink", sont des films bijoux, tournés en Super8, qui révèlent une grande beauté plastique et une dimension symbolique très forte. Marti donne à voir la nudité masculine, mais toujours avec élégance et sensibilité. Son univers, baroque-sexy, est une invitation à l'exploration du corps, des mecs, souvent beurs et beaux, mais aussi le rituel, l'initiation, le rouge sang, les paillettes, la transe, l'amour qui se vit et se partage furieusement. Sa signature : il excelle lorsqu'il projette des films ou des images sur le corps de ses acteurs. Dans "Les Amants Rouges", Stéphane Marti projette le film "Un chant d'amour" de Genet sur un jeune-homme enflammé, qui se caresse intensément... c'est d'une grande beauté plastique. Bien qu'expérimental, le film est porté par une narration poétique écrite par le célèbre écrivain Dominique Noguez.


vendredi 1 janvier 2010