samedi 24 juillet 2010

The Beauty of Violence : for girls and boys

Karl Lagerfeld vient enfin de sortir son nouveau livre de photographies, "The Beauty of Violence", que j'attendais impatiemment. Une fois encore, il joue là avec son joli toy-boy, Baptiste Giabiconi, qui se donne généreusement en leggings et à demi-nu, dans des orgasmes violents et masturbatoires. Le vieux lion prend sa muse-animale dans toutes les positions et l'illumine dans des mises en scène superbes.

Une frustration peut-être. Il me semble que "Karl" aurait pu aller un peu plus loin avec son modèle et l'emmener davantage dans l'exploration de la violence afin de ne pas rester dans la photo de mode. On a le sentiment de rester à la surface du concept et du titre sans confesser un univers, un fantasme ou une relation. Mais il se peut aussi que la violence ne soit pas à rechercher dans les seules expressions érotico-plastiques de Baptiste mais précisément dans le lien si mystérieux et paradoxal qui unit le jeune modèle puissant au lion solaire vieillissant.

J'ai eu la chance d'approcher il y a quelques années Karl Lagarfeld et de l'interviewer pour le compte d'une célèbre émission de mode. J'étais tétanisé à l'idée de devoir l'appeler "Karl" pour qu'il se retourne et vienne à moi. Je me sentais encore plus ridicule en lui tendant un micro. Est-ce que l'on tendrait un micro à Dieu pour qu'il nous réponde? Je réalisais là un vieux rêve, approcher l'une de mes idôles pour lui poser un poignée de questions sérieuses sur son travail. Alors qu'il me répondait gentiment, je le dévorais des yeux, scrutais chacun de ses gestes et parcourais son visage pour essayer de percer LE secret, celui de la longévité du succès. J'ai seulement remarqué quelques pellicules tombées sur sa veste noire cintrée et suis reparti avec une nouvelle interrogation, comment doit-on mourir quand on est Karl Lagerfeld? Je vois dans "The Beauty of Violence" la réponse de Karl à ma question restée silencieuse.




Je vous recommande ce livre.

samedi 10 juillet 2010

assume vivid astro focus






















Des femmes à bites pètent des flammes et m'ont avalé tout cru dans un mélange carnaval des genres, des sexes, des idées, des patries et des cultures. Une pyramide de verre reflète les enfers de ce monde déchainé et attend ses morts pour les recycler plus loin, plus haut, dans la mezzanine ! L'exposition est folle, profonde et tranche radicalement avec les représentations du réel auxquelles nous sommes habitués à Paris.
















Première exposition du duo franco-brésilien "assume vivid astro focus" qui nous plonge là dans l'hystérie d'un enfer psychédélique. Papier peint, néons, sculptures, dessins: un mélange figuratif ou géométrique hypnotique. Leur travail est "sans aucune limite" souligne Éric Hussenot, qui voit en eux des héritiers de Warhol.




 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 





















Jusqu'au 20 Juillet 2010
Galerie Hussenot
5 bis, rue des Haudriettes 75003 Paris